Nos 10 derniers jours au Mexique avant un petit détour par le Guatemala. Au programme : découverte de la fameuse région du Chiapas, nature, authentique et rebelle…
Après de nouveau un long trajet en bus et un collectivo nous voici arrivés à PALENQUE vers 15h, avec une faim de loup. On se pose donc dans un petit bouiboui à côté de l’hôtel pour un repas de midi à 16h avec un bon pollo assado (poulet grillé), et le soir on se prépare un bon guacamole à même le sol de notre chambre (pas de cuisine commune cette fois-ci)… Un vrai carnage mais on s’est quand même bien régalés 😅 !
Le lendemain, nous partons aux cascades de Roberto Barrios, toujours en collectivo. Magnifique journée entre baignade, sauts, et échanges avec d’autres voyageurs… Les enfants nous ont impressionnés par leur courage pour sauter de haut (3-4m)… Adrien fera même un toboggan naturel sur les rochers… Mais sa fesse gauche s’en souvient encore ! Le paysage est magnifique et le lieu peu fréquenté. C’est le terrain de jeu des enfants du village, et le coin de lessive des femmes ici…
Nous traversons le petit village sur le chemin du retour et Hugo, avec son sens de l’observation, semble touché par la façon de vivre des enfants ici. Il me dit “regarde maman tous les enfants sont pieds nus avec des habits tous sales, troués ou trop petits. Mais en même temps ils sont heureux, ils jouent avec pas grand chose comme jeu…”. Nous rencontrons de jeunes français sur le retour avec qui nous rigolons, ils ont été adorables avec les garçons qui avaient très envie de parler.
Ce soir, au menu trop bon tacos à emporter pour manger en extérieur sur la place centrale. Palenque n’est pas en soit une jolie ville, mais elle grouille de vie et nous donne un aperçu du vrai Mexique ! Le matin elle se remplie de marchés dans toutes les ruelles du centre et le soir les gens sont dehors à profiter de la fraîcheur de fin de journée…
Ensuite nous partons pour une grande journée d’expédition afin de voir le site de Yaxchilan, lui aussi au milieu de la jungle et difficilement accessible. Nous pouvions le faire avec un tour organisé (comme un peu tous les points d’intérêt au Mexique) en couplant avec les ruines de Bonampak juste à côté, mais ça faisait une journée trop dense avec les enfants (départ 6h et retour 20h…) et un peu cher pour nous (Même s’il n’y a pas un gros écart par rapport à tout faire par soit même). Du coup nous sommes partis avec un collectivo à 9h (3 heures de trajet avec un chauffeur un peu trop chaud du champignon qui te fait comprendre pourquoi il y a autant de “topes” au Mexique…) puis 5 minutes de moto-taxi, puis une pirogue à moteur sur la rivière qui sépare le Mexique et le Guatemala pendant 45 minutes… et enfin nous arrivons sur le site ! On a droit à 2 heures sur place (après la pirogue repart), suffisant pour tout voir mais un peu limite pour prendre son temps. Avec tout ça nous rentrons quand même à 19h ! A refaire, nous aurions pris une nuit sur place pour que ça fasse moins journée marathon !
On a adoré le site de Yaxchilan, avec ses faux airs de temple perdu d’Indiana Jones ! Nous avons surmonté nos peurs en passant sur un chemin rempli d’immenses chenilles (encore une fois nous ne sommes pas passé inaperçus 😅), et fermé les yeux pour imaginer les rituels de passage des Mayas (retrouver la sortie d’un labyrinthe dans le noir et sous l’effet de champignons hallucinogènes pour le passage à l’âge adulte, maison de sudation pour tester sa force ou guérir certaines maladies…). Nous sommes de nouveau accompagnés par les singes… et on aura eu le droit à une belle rencontre aujourd’hui. Un singe araignée s’approche de nous dans les arbres et semble tout aussi curieux que nous de s’observer. Il pousse les feuillages, nous appelle… Ils nous suivra pendant 30 minutes dans le site, imitant certaines mimiques des garçons, et faisant des cabrioles… bref nous vous présentons Titi !
Après Palenque, cap 250 km plus au Sud vers San Cristobal de las Casas, bien connue des voyageurs pour son ambiance envoûtante et ses rues festives ! Et pour rejoindre cette ville, après beaucoup d’hésitation, plutôt que de prendre un bus de nuit pendant 10 heures (il fait un gros détour pour éviter les routes de montagne), on a finalement choisi de passer par une petite agence pour booker le voyage en 2 étapes : un collectivo vers Ocosingo et un autre jusqu’à San Cristobal, pour une durée théorique de 6 heures en journée. Et pourquoi une agence plutôt que d’aller chercher directement les collectivos comme on fait d’habitude me direz-vous ? Parce-qu’on sait qu’il peut y avoir des “barrages clandestins” de la population sur la route… Et on a pas été déçus !!
Départ 12h, 2h30 de route pépère, mais à tout juste 5 km de Ocosingo, on tombe sur un premier barrage. On ne voit qu’une longue file de voitures et de camions qui ont l’air là depuis longtemps. Le collectivo ne peut pas passer, alors tout le monde descend et commence à marcher… Et c’est là qu’on a été content de passer par une agence. Le chauffeur nous dit qu’il est responsable de nous et qu’il ne va pas nous laisser tous seuls. Il nous laisse sur le bord de la route le temps d’aller garer son minibus, et revient nous chercher pour nous escorter à pied ! On traverse la longue file de voiture, et au bout, le barrage (un gros camion en travers de la route et plein de gens autour). L’ambiance a l’air détendue et on ne se sent pas forcément en insécurité, mais on est clairement les seuls touristes et on ne passe pas inaperçus avec nos gros sacs à dos. On est bien contents de ne pas traverser en solo… On prend ensuite un taxi (ils sont nombreux derrière le barrage à attendre les clients… On sent bien que la vie normale s’est organisée autour de ces barrages fréquents) jusqu’à Ocosingo, puis on marche un bon kilomètre, toujours avec notre chauffeur qui nous fait monter dans le prochain collectivo comme prévu au départ.
Mais celui-ci est déjà bien plein : Adrien se retrouve tout devant à côté du chauffeur et Chloé tout au fond avec les enfants, à 6 sur une rangée de 4 sièges… Ils sont collés les uns aux autres, il fait chaud et Kenzo passe tout le trajet sur les genoux de Chloé. C’est parti pour 2h30 de plus ! Mais là encore c’est sans compter sur les barrages, que le chauffeur va cette fois-ci pouvoir contourner en prenant les petites routes de montagne… ça donnera au final 4h de collectivo sur des routes en très mauvais état à cause de fortes pluies, de glissements de terrain et de tremblements de terre, avec des trous énormes partout, des gros rochers sur la route… Certes, le paysage était magnifique (un joli mélange des paysages pyrénéens et des montagnes réunionnaises), mais à l’arrière c’était un peu le trajet de l’horreur 😅. Hugo en rigole maintenant, mais sur le moment il a bien “extériorisé” son agacement, son stress et son mal être, si vous voyez ce qu’on veut dire !
Avec le recul, on prendrait bien entendu l’option 10h de bus de nuit, hein, mais pour nous qui voulions voyager local et authentique, et bien on a été servi !
On arrive à l’hôtel épuisés, mais les enfants retrouvent un deuxième souffle dès qu’ils découvrent qu’il y a une salle de jeu ! Ils n’auront jamais autant joué avec des kaplas et des dominos. On termine la journée avec des pizzas bien méritées !
Ce sera jusqu’à maintenant notre meilleur logement, avec une hôte d’une gentillesse incroyable (Esperanza), plusieurs espaces communs pour discuter avec d’autres voyageurs et 2 jeunes qui sont ici en workaway. Cerise sur le gâteau, on a le droit chaque matin à un délicieux petit déjeuner 100% fait maison (pain, beurre, confitures, plats mexicains…). Tous les matins c’est un plaisir de discuter avec Esperanza, qui nous aide à organiser notre séjour et qui est extrêmement bienveillante avec Hugo et Kenzo. D’ailleurs ils se sentent pousser des ailes pour aller lui demander des choses en espagnol et Kenzo essayera même de lui apprendre des mots en français !
Le premier jour, on se balade dans la ville pour s’en faire une petite idée. Le mercado central est impressionnant tant il grouille de vie, de monde, d’étals… C’est un régal pour les yeux (un peu moi pour les odeurs…). ça nous fait toujours bizarre de voir les viandes posées sur les étals sans quoi que ce soit pour les maintenir au frais ou les protéger des mouches, les montagnes de poulets entiers qui nous regardent avec leurs yeux vides, les vendeurs de fruits et légumes assis à même le sol, les enfants de tout âge qui accompagnent et tiennent parfois la boutique ou sont plus ou moins livrés à eux-mêmes du matin au soir… Mais ça grouille de partout, c’est plein de vie et on s’y sent bien. C’est aussi un festival de tenues traditionnelles des différentes communautés, principalement chez les femmes (jupes noires en laine, foncées avec des fils à paillettes, ou encore brodées de fleurs colorées, hauts en satin…). Et c’est encore une fois l’occasion d’observer toutes les façons qu’ont les femmes ici de porter leurs bébés / jeunes enfants en écharpe (plutôt un foulard ou un long tissu en fait, rien à voir avec nos trucs chiadés d’européens) : devant, sur le côté, dans le dos, assis, debout, en hamac… Et l’allaitement est vraiment à la demande, on les voit déplacer le bébé dans l’écharpe pour l’amener à leur sein, tout en continuant à marcher ou à vendre leurs fruits ! Bref, on est loin de nos habitudes occidentales où on se demande continuellement si le bébé est bien maintenu, dans une bonne position, s’il respire bien, etc. Et malgré le nombre impressionnant de bébés et de petits enfants, on n’entend quasiment jamais de pleurs, ou alors ça dure 20 secondes tout juste…
On découvre un centre-ville assez cosmopolite, où se côtoient mexicains, mayas en tenue traditionnelle, pas mal de touristes, des spectacles de rue, et encore plus qu’ailleurs des vendeurs ambulants (nourriture, tissage, bijoux, accessoires divers et variés, bonbons…), des enfants (de l’âge de Hugo) qui proposent de cirer les chaussures, et beaucoup de roots qui vendent leurs créations (on a vraiment l’impression que ce sont des touristes qui sont arrivés ici un jour et n’ont plus voulu repartir…). Bref, une ville où on se sent bien et qu’on a beaucoup aimé, autant de jour que de soir avec tous ses petits spectacles de rue.
Le lendemain, direction le village de Zinacantan, spécialisé dans le tissage. Esperanza nous a dit qu’en arrivant, des enfants viendraient sûrement nous proposer d’aller voir chez eux comment se passe le tissage, et qu’il ne fallait pas hésiter à les suivre. Et c’est exactement ce que nous faisons en suivant Alicia, 11 ans, qui nous amène (à 10 grosses minutes de marche dans les petites ruelles du village) voir sa tante, qui nous explique et nous montre comment elle tisse à la main, genoux au sol avec son métier à tisser accroché a sa taille. Elle explique comment se fait le tissage, combien de temps prend chaque pièce, et nous dit que ce métier se transmet de mère en fille (et surtout pas en fils, on a posé la question vous pensez bien ! 😅) à partir de 10 ans !
Les garçons essayent avec plaisir quelques tenues traditionnelles, et nous achetons une petite taie d’oreiller pour faire un cadeau à Esperanza. Le soir, nous partageons un moment convivial avec Clelia, Will, Axelle (5 ans) et Hugo (2 ans et demi) qui sont sur leur dernier mois de voyage ! Le contact passe très bien et nous passons nos prochaines soirées ensemble à discuter et boire quelques bières pendant que les enfants jouent et regardent des dessins animés 😁. Ça fait du bien un peu de vie sociale après 1 mois tous les 4 24h/24 !
Le lendemain, on s’accorde une journée off où les enfants choisissent le programme. Du coup, nous voici dans un taxi pour aller dans un parc de jeux en extérieur ! Manque de bol, tous les parcs ont l’air fermés mais nous ne savons pas pourquoi… Après 2 échecs, nous partons dans une zone multi-sports avec notre mini ballon de water-polo. C’est dimanche, il y a beaucoup de monde, et on y passera un super moment à jouer au foot, et à regarder des matchs de foot et de baseball !
Pour notre dernier jour ici, nous choisissons de faire une balade à cheval jusqu’au village indigène de San Juan de Chamula, avec nos nouveaux amis. Mais le ressenti est mitigé pour nous : à la fois c’était chouette d’être sur des chevaux pendant 1h30 aller et idem retour au milieu de la montagne, mais les accompagnateurs étaient très fermés, négatifs et pas accueillants du tout, on sent bien qu’on est rien de plus qu’un portefeuille sur pattes pour eux ! Pour ce qui est du village, il est réputé très traditionnel, avec ses propres règles et sa propre justice (pas de police ici, la communauté règle ses problèmes toute seule… il parait aussi qu’ils contrôlent la pègre de toute la région…), et côté touristique pour ses cérémonies religieuses très spéciales…
En arrivant, nous voyons 2 groupes d’hommes, vêtus de grands chapeaux et de manteaux en laine de mouton noir ou blanche en train de patrouiller avec leurs fusils. On apprendra plus tard que la laine noire indique que l’homme est marié et la blanche qu’il ne l’est pas.
Nous rentrons dans l’église, où il est strictement interdit de prendre des photos (sous peine d’avoir à faire à la communauté), et en effet c’est très étrange… Un mélange inouï de catholicisme, de culture maya et de chamanisme. Ni autel, ni siège ni mobilier, juste des tables sur les côtés remplies de milliers de bougies, au plafond des peintures de Jésus, de jaguars (l’animal sacré des Mayas), d’aigles et de serpents (emblème des Aztèques), au sol une bonne couche d’aiguilles de pins, et des familles entières regroupées pour faire leur cérémonie. C’est souvent l’homme le plus âgé qui officie, fait de multiples prières au-dessus d’un parterre de bougies, puis sort une poule vivante d’un carton, et soit il la passe au-dessus des bougies en récitant des prières avant de lui tordre le cou, soit la passe tout autour de chaque membre de la famille pour absorber les ondes négatives (et là, au bout de 10 minutes la tête en bas la poule est raide…). Et ils clôturent la cérémonie en buvant du pox (l’alcool local ici, une sorte d’eau de vie maison) et du coca pour les enfants pour les aider à roter et à expier les mauvaises ondes… Jamais nous n’aurions imaginé voir ça à l’intérieur d’une église…
Le soir en rentrant, un petit chaton nous suit jusqu’à l’hôtel et rentre avec nous. Esperanza tombe tout de suite sous son charme et nous dit qu’elle va mettre des affiches dans le quartier pour voir s’il appartient à quelqu’un, et sinon elle le prendra chez elle avec ses deux autres chats. Elle demande à Kenzo et Hugo de lui choisir un nom si elle le garde : ce sera Maxou !
Difficile de repartir et de dire au revoir à Esperanza, ainsi qu’à nos nouveaux amis. Nous nous sommes vraiment sentis bien ici.
Prochaine destination : les lacs de Montebello, où on s’octroie un week-end détente et nature entre lacs et montagnes. Changement de décor et d’ambiance, qu’on peut voir tout au long du trajet, avec des paysages entre campagne et montagne, et une ambiance far west avec beaucoup d’hommes à cheval avec des chapeaux de cowboys en train de s’occuper des vaches. On traverse plusieurs petits villages où chacun semble avoir sa particularité (poterie, boiserie, tissus…) et où pour le coup on aurait aimé avoir une voiture pour pouvoir s’arrêter quand on veut. Le Chiapas se prête vraiment à l’itinérance en voiture, avec beaucoup de nature et des sites intéressants isolés, mais en même temps les barrages nous auraient bien plus embêtés…
Deux collectivo et 1 moto-taxi plus tard, nous prenons possession de notre chalet tout en bois face au lac. Au programme : baignade, kayak chamallows grillés au feu de bois et foot pour les garçons ! Nous faisons un petit tour au lac international qui est partagé entre le Mexique et le Guatemala, et autour duquel on peut traverser la frontière à pied. Et le lendemain une petite rando de 7 km dans la jungle entre 2 lacs, avec baignade à l’arrivée et 3 magnifiques points de vue qui rythment la balade ! Tout le monde apprécie de ralentir le rythme un petit peu !
On fait ensuite halte pour 2 jours dans la ville de Comitan de Dominguez, aux portes du Guatemala. Nous faisons une journée de visite aux Cascades El Chiflon. En tant normal l’eau est transparente et on peut se baigner dans des piscines naturelles, mais en cette saison, elle est plutôt bien marron et avec beaucoup de courant !
Ce qui nous vaut une belle déception pour Hugo en début de parcours, qui s’imaginait déjà revivre une journée comme à Roberto Barrios !
Finalement, il arrivera quand même à piquer une tête malgré l’aspect “crocodilesque” du cours d’eau qui a refroidi tout le monde ! Et puis la récompense est surtout en haut, quand on arrive à la cascade du “Velo de la Novia” (voile de la mariée) haute de 120m, qui nous douche littéralement à l’horizontale ! La vue est magnifique et la sensation est géniale…
Le soir, petite surprise au programme puisque nous retrouvons Clélia, Will et les enfants, que nous avions rencontrés à San Cristobal ! Nous passons la soirée dans un resto en extérieur avec un espace de jeu pour les enfants avec même des nounous qui jouent avec eux et les surveillent… tout le monde s’amuse et profite à fond ! On aura même le droit à un concert de musique. On finira la soirée à discuter à l’hôtel pendant que les enfants dorment, avec même une extension sortie dans un bar dansant entre mecs pour Adrien ! Encore un très bon moment partagé avec eux et une merveilleuse dernière soirée au Mexique avant de transiter demain vers le Guatemala !!
C’était le 1er janvier 1994, il y a 27 ans donc. C’est difficile souvent avec des yeux de touristes de percevoir une réalité inconnue. A notre arrivée, tout nous semblait normal et à sa place. Après les évènements tragiques, plus rien ne ressemblait à la ville deux jours plus tôt et nous n’y étions plus les bienvenus. Le tourisme débouche parfois dans ce genre d’impasse.
Salut Michel !
Merci pour le partage, c’était il y a combien de temps ?
Ca fait prendre un peu de recul sur le tourisme qui s’est beaucoup développé au Mexique ces dernières années. Il y a pas mal d’endroits (notamment dans le Yucatan, ou même certains spots trop connus dans le Chiapas) qui ont certainement perdu un peu de leur charme et de leur authenticité a cause du sur-tourisme. Mais ça a du également renforcer la sécurité sur ces territoires très visités. Jamais on ne s’est senti inquiétés la dessus sur un mois au Mexique.
Et en effet, les gens sont vraiment accueillants et profondément gentils.
Et c’est encore plus frappant au Guatemala ou nous sommes actuellement, ou la frontière naturelle entre locaux et touristes est beaucoup plus facile à franchir.
Merci et à très vite,
Adrien
Nous gardons un souvenir très intense de San Cristobal de las Casas. Nous y avons passé le premier de l’an et l’insurrection des indiens du Chiapas. L’armée a tiré sur le marché du haut des hélicoptères. On a été évacué après être resté terré à l’hôtel deux jours et nuits. Il y avait plus de 200 morts.
Un mois avant notre séjour à San Cristobal, des touristes allemands avaient pris des photos dans l’église païenne du village que vous avez visité dans les montagnes. Ils ont été tués et démembrés par des villageois.
Le marché est dans mes souvenirs à jamais tout comme les églises colorées et la gentillesse des gens rencontrés.