Aujourd’hui c’est la rando cool de la semaine :
6,5 km pour 3h de marche.
Enfin… “cool” c’est ce qu’on croyait au début de la journée…
Mais c’était sans compter sur les 500m de D+
(et leurs jumeaux les D-) ! 

8h45 : début de la marche. Le sentier se trouve très facilement en bas du village. Il faut traverser un canyon pour se retrouver sur la rive d’en face.

Comme ceux empruntés hier, ces sentiers de cailloux sont fait à la main, pierre par pierre, dans un ingénieux assemblage où chacune a exactement la bonne place. Et nous entamons notre marche d’aujourd’hui en passant devant un groupe de travailleurs en train de trier une montagne de ces fameux cailloux pour rallonger le sentier.

Bien entendu le tracé est le plus efficace possible : pas de lacets superflu pour gravir la montagne, juste le pourcentage de pente minimum pour monter à pied sans escalader. Autant vous dire que… ca grimpe grave !

On voit le village de Cha de Morte s’éloigner petit à petit et, après un léger plat de courte durée, on attaque doucement la montée vers le col de Fourquinha. Il fait déjà bien chaud et heureusement qu’on retrouve toujours ce petit vent fort appréciable.

Le paysage, toujours aussi majestueux, change au fur et à mesure et on rentre dans le domaine des “dykes”, ces tranches de montagne qui se dressent de part et d’autre de notre route.

Mais il fait de plus en plus chaud, et Chloé commence à être dans le dur… Les petites pauses se rapprochent de plus en plus, et suivent un schéma constant : son regard baisse petit à petit, elle souffle pour se donner de la force, puis elle râle à cause de la chaleur (variante : je me prend un tir), puis c’est la pause et la fleur se réouvre tout doucement pour repartir…

Au sommet, c’est le soulagement, on regarde en arrière la magnifique vallée de Cha de Morte avec le sentier qui serpente au milieu des Dykes.

Et après une nouvelle pause bien méritée, on attaque la descente vers Alto Mira III. Une descente raide mais assez courte, qui nous ouvre une nouvelle vallée, un peu plus verte que la précédente.

On arrive au village vers 13h, a peine une fois et demi le temps estimé : easy ! 🙂
A l’entrée du village, la maison d’Amadeu n’est pas bien difficile à trouver avec ses couleurs bien flashy.

On passera l’après midi à se détendre, bouquiner et faire la lessive des 3 derniers jours. Petit à petit on réapprend à ne rien faire, à se poser, contempler, sans avoir besoin de remplir le vide du temps libre qui s’offre à nous (les parents de jeunes enfants doivent savoir de quoi je parle…).

Nous sommes les seuls voyageurs ici ce soir, et il est plus difficile d’entamer la discussion avec notre hôte, à l’exception de la négociation sur le transport pour demain matin. Nous finissons la journée par un magnifique couché de soleil sur les montagnes, puis un repas en amoureux encore bien copieux et délicieux : “cebi cebi” comme on dit ici !

Laisser un commentaire