Ce matin, en route pour Calhaù : une charmante ville de bord de mer. Du moins, c’est ce qu’on nous a dit…
Comme hier, nous apprécions vraiment le trajet en aluguer. Nous prenons le temps de regarder le paysage : des bâtiments en cours de construction partout, certes, mais aussi des jolis points de vue sur les montagnes et quelques habitations avec des cultures en plein désert, alimentées en eau par des moulins à vent…
Mais pour nous qui sommes encore au stade de l’observation (nos échanges se limitant à ‘bon dia’, ‘obrigado’, et de nombreux sourires), c’est vraiment une merveilleuse occasion de partage et d’immersoin dans la vie locale. La plupart des gens n’ayant pas de voiture, l’aluguer est leur mode de transport quotidien. Pour se déplacer bien sûr, mais aussi pour transporter courses et marchandises en tous genres, trouvant leur place sur des genoux accueillants ou sur le toit. Mais il semble aussi avoir une fonction sociale importante, quand on voit les relations entre les passagers, ainsi que la bienveillance du chauffeur qui connaît chaque personne à bord de son véhicule, sait exactement où les déposer, les aide à charger / décharger, voire à porter les affaires des dames plus âgées jusqu’à chez elles ! Rien à voir avec nos lignes de métro / bus qu’on côtoie tous les jours…
Derniers passagers à bord, nous sommes déposés au “centre” de Calhaù…
Une seule route en pavés bordée de maisons vides, personne à l’horizon, et pour musique d’ambiance le vent fort qui soulève le sable et balaye quelques déchets…
Certes, on est lundi et on s’apperçoit vite que ce village ne doit s’animer qu’en weekend et période de vacances. Mais comparé à notre visite d’hier, ça fait un sacré choc !
On ère donc dans ce village fantôme pendant une bonne demie heure en longeant la plage. On croise un vieux monsieur qui fait sa lessive dans la mer. Il veut absolument nous donner des coquillages qu’il est parti chercher dans sa maison contre quelque chose en échange, alors nous lui donnons une mangue et quelques gâteaux qui semblent lui convenir parfaitement.
Après une petite pause lecture sur la plage, on décide de finir la visite dans l’aluguer du retour. Et pour compenser cet échec touristique, rien de mieux qu’un bon plaisir culinaire. Nous retournons chez ELVIS pour profiter de la caipirinha, mais surtout pour goûter ces beignets de poisson que tout le monde mange ici : “Moreia”, de la murène ! Excellent et très économique, le seul inconvénient c’est qu’il doit y avoir autant d’arêtes que de chair, et pour un psychorigide des arêtes comme moi… ça fait une longue soirée ! 🙂