Suite et fin de notre périple d’un mois dans ce merveilleux pays qu’on n’est pas prêt d’oublier !
Au programme : le ville d’Antigua, l’ascension du volcan Pacaya, Lanquin et le site de Semuc Champey, et le lac de Péten, avant un retour plus compliqué que prévu au Mexique.

Nous voici maintenant à Antigua, l’ancienne capitale du pays, pour 5 jours. Après l’expérience de folie qu’on a vécu au volcan, bien chargée émotionnellement et physiquement, on a besoin de se poser un peu… Et puis on n’a pas trop planifié la suite, on ne sait pas encore comment gérer les prochaines semaines, le retour au Mexique, l’après Mexique… Bref, on a besoin de temps pour réfléchir et prendre des décisions.

On se met donc sur un petit rythme cool. Dimanche on ne fait rien à part aller manger une très bonne gaufre pour le goûter dans un joli patio, prendre des renseignements à l’office du tourisme et errer un peu dans les rues. 

Lundi on monte au Cerro de la Cruz : un petit coin de verdure qui offre un joli point de vue sur Antigua et les volcans qui l’entourent. Nos yeux sont bien entendu attirés comme des aimants par le Fuego, à guetter la moindre explosion ! On a l’impression d’être encore relié à lui. La montée est douloureuse pour Adrien, ses jambes se souviennent encore fortement de la descente en courant de l’Acatenango ! 😅

On profite du parc du Cerro pour se faire une petite session d’école en plein air pour changer un peu. Dans l’après-midi, direction le musée du chocolat, où on a réservé un atelier adapté aux enfants, avec au menu explication du processus de fabrication, depuis la culture du  cacao jusqu’aux différents produits du chocolat, manipulations, dégustations et personnalisation de sa propre tablette… Les garçons ont adoré 😁 ! Kenzo s’est régalé et Hugo s’est nourri autant de cacao que des explications sur le processus de fabrication. Le cours était en espagnol, mais comme ils n’étaient que tous les deux, la vendeuse s’est totalement mise à leur niveau en articulant bien et en parlant doucement, et Hugo a quasiment tout compris 😎.

Et le soir on a retrouvé Elisa (notre copine de l’Acatenango), pour aller manger une excellente pizza, qui nous a été recommandé par un français qui tient une boutique de chocolat. Ce fût une belle soirée. On a tous apprécié passer du temps ensemble, et Hugo, comme à son habitude, s’est bien attaché à elle. Quant à Kenzo, à force de s’approcher des cuisines par curiosité, il s’est fait embarquer par les cuisiniers pour lui apprendre à travailler la pâte à pizza, puis à couper sa pizza et à nous l’amener à table ! 😅

Mardi nous passons la journée à la finca El Pilar, qu’on nous avait recommandé. On a fait 2h de balade dans la jungle, puis on a eu accès à 2 piscines pour finir la journée. Ça ne nous a pas laissé un souvenir de ouf et ça reste un peu cher (30 euros la journée pour nous 4). Mais les garçons étaient très très contents d’avoir une piscine… 😅

Et le soir on se couche tôt car demain on se lève au milieu de la nuit pour faire l’ascension d’un autre volcan : le Pacaya…

Départ de l’hôtel à 2h du matin (ça pique pour tout le monde…) avec Elder, le frère d’Elvin, et sa femme, pour quasiment 2h de route dans une nuit claire. L’occasion pour nous de guetter les vues sur le Fuego pour apercevoir une petite éruption (on en verra 2 🤩, et même de loin ça reste magique…), pour Hugo de prolonger sa nuit, et pour Kenzo de réclamer des gâteaux 😅. 

À 4h, on arme nos frontales, et c’est parti pour 2 heures d’ascension de nuit, accompagnées d’un joli rayon de lune, et surtout ponctuées de belles vues sur les 3 volcans : l’Agua, l’Acatenango et bien sûr le Fuego, dont on arrivera à voir encore 2 explosions de nuit supplémentaires, pour le plus grand plaisir de Kenzo, qui a le sentiment de rattraper ce qu’il a loupé la nuit de l’Acatenango.

La montée n’est pas très longue, mais bien pentue. On ne distingue pas le paysage au début, mais lorsqu’on arrive au niveau des premières coulées de lave séchées, le jour commence à se lever et les couleurs changent toutes les 5 minutes. On arrive tout pile au sommet pour voir le soleil sortir derrière la montagne, avec nos volcans en toile de fond. Quelle vue !!

On s’accorde une bonne demi heure de pause pour admirer la vue, les changements de couleur du ciel, et manger un sandwich de petit-déjeuner bien mérité et bien réconfortant avec ce vent glacial.

Puis on entame la descente. Mais un quart d’heure plus tard, la guide nous invite à la suivre pour marcher sur une des dernières coulées de lave (d’il y a 3 mois) encore chaudes. Elle soulève quelques rochers de lave et là on sent une forte chaleur qui s’échappe du sol. Impossible d’y laisser sa main plus de quelques secondes ! Et le clou du spectacle, elle nous sort des grandes piques en bois et un paquet de Chamallows pour faire rôtir à la chaleur de la lave ! Hugo et Kenzo sont aux anges !

Certainement notre meilleure dégustation de Chamallows grillés 😁. Et en plus, la température est idéale : en 20 secondes le chamallow est bien doré sans être brûlé,  carrément plus optimal que le bon vieux feu de camp !

Le Pacaya rentre souvent en éruption et il y a régulièrement des coulées de lave qui s’en échappent et coulent très lentement sur ses flancs, permettant de randonner à proximité quand on est là au bon moment !

Après le super casse-croûte, on fait une halte au magnifique point de vue sur la vallée, pour observer les différentes coulées de lave des dernières décennies. Ça a un petit côté magique de monter dans la nuit et de découvrir le point de vue sur la vallée directement d’en haut sur le retour.

Une petite heure nous suffira pour faire la descente, accompagnée par la saisissante histoire de l’éruption d’il y a 25 ans, racontée par la guide qui l’a vécu de très près, qui a surpris tout le monde et qui a réduit en cendres son village…

Et on terminera vers 10h30 avec une petite baignade dans un lac tout proche, en pleine nature. Sur le chemin du retour, les garçons s’endorment en 5 minutes et nous nous efforçons de garder les yeux ouverts afin de profiter d’Elder et d’échanger avec lui, notamment sur son boulot d’enseignant et de l’école au Guatemala.

Encore une fois nous avons eu de la chance sur le temps, car en descendant du volcan, la vue s’est bien bouchée et a camouflé l’agua et le fuego, et dès que nous sommes arrivés à l’hôtel, il a plu toute l’après-midi (parfait pour une sieste familiale bien méritée 😁) ! 

Le lendemain la pluie est toujours là, mais nous n’avons rien prévu à part un free walking tour de la ville en fin de journée. On en profite pour faire un peu d’école et  avancer sur la suite du voyage.

Lorsque nous partons retrouver la guide, la pluie s’arrête et le ciel se dégage jusqu’au soir… Encore une fois, la Pachamama (la terre mère) nous sourit, et nous permettra de faire 3 bonnes heures de tour de la ville avec notre guide du jour. Nous apprenons beaucoup sur l’histoire d’Antigua, les différents séismes qui l’ont ravagé (toutes les églises construites trop haut n’ont pas résisté, contrairement aux bâtiments bas et larges qui sont encore là aujourd’hui), sur la valeur du travail, la vie des guatémaltèques… (cf article 2 mois pour avoir un point de vue sur la vie au Guatemala). Puis le ciel étant encore bien dégagé, nous finissons la journée avec une petite dégustation de bières sur une terrasse de toit, avec vue sur les volcans afin de dire au revoir au Fuego qui nous répond avec une dernière explosion de nuit ! 🤩

Antigua est une jolie ville coloniale colorée et animée, très agréable à vivre pour quelques jours, mais par contre purement touristique. Tout est plus cher qu’ailleurs (notamment les restos qui coûtent quasiment les prix européens) et ce n’est pas l’endroit pour rechercher des expériences typiques, mais ce serait quand même dommage de ne pas s’y arrêter pour ses rues, ses patios, ses bons restos, la nature qui l’entoure, et la vue sur les volcans !

Après cette grosse étape, cap au Nord-Ouest vers Lanquin, tout petit village perdu au milieu des montagnes, accessible uniquement en shuttle (minibus privé) depuis Antigua (personne ne fait ce long trajet à part les touristes…). Nous partons le lendemain des blocages et manifestations qui paralysent une bonne partie du pays pour se révolter contre le gouvernement et le manque d’aide pendant la pandémie. Personne ne sait si certaines routes seront encore bloquées… mais on lâche prise et on y va 😅 ! Au final pas de blocages, mais beaucoup de circulation pour traverser la capitale et un accident qui nous bloque facilement 1h30 ! Au total, nous aurons mis 11h pour arriver (au lieu des 8 prévues)… Mais avec un petit arrêt surprise dans un comedor perdu dans la fôret où volent de nombreux colibris. Impossible de les prendre en photo, mais on a quand même réussi à faire une petite vidéo au ralenti

Heureusement que les enfants sont au top dans les transports. D’une patience extrême en  écoutant de la musique et en regardant le paysage ! Ils seront récompensés par un accès à la piscine de l’hôtel de nuit en arrivant et un bon petit repas !

Nous logeons pour 4 jours dans un hôtel perdu au milieu de la jungle avec une vue magnifique sur les montagnes alentour, et un dortoir de 6 pour nous 4 à l’étage d’une cabane sur pilotis. Ambiance jungle, avec chacun son lit 1 place et sa moustiquaire, et le bruits des animaux toute la nuit (il n’y a pas de fenêtres… 😅) ! Par contre, le village est à 10/15 minutes à pied, et il n’y a qu’un mini marché et des petites tiendas. Du coup on mange tous les soirs au resto de l’hôtel (les plats sont bons, copieux et pas très chers), le matin on s’improvise un petit dej à même le sol de la chambre, et le midi c’est grignotage (fruit, gâteaux, guacamole, chips…).

Le premier jour, on profite de l’hôtel, et on part faire 1h de “tubbing” avec le jeune guide de l’hôtel. Le principe est simple, on s’assoit sur une grosse bouée (genre chambre à air de camion) et on descend le cours de la rivière porté par le courant. On est seuls au milieu de la jungle, le paysage est sublime et la balade très apaisante. Bon, on tape un peu les fesses sur les cailloux à quelques endroits dans les rapides, et on évite quelques beaux rochers de justesse… mais tout le monde arrive entier et ravi 😅 !

Le lendemain, direction le célèbre site de Semuc Champey à 8 debouts dans le coffre d’un pick-up up sur les chemins caillouteux pendant 45 minutes ! Les garçons sont à fond, les paysages sont trop beaux mais ça secoue sévère ! Mais ça n’empêche pas Kenzo de s’allonger en cours de route et de manquer de s’endormir !

En arrivant sur le site, on décide de commencer tant qu’on est en forme par le sentier qui monte jusqu’au mirador. 1h de marche dans la jungle sur des escaliers en cailloux qui grimpent fort et avec un bon taux d’humidité. On fait le chemin avec Clémence, une française de notre hôtel qui est en voyage depuis 3 mois, et pour une durée indéterminée ! Elle a la fibre avec les enfants, et très vite notre vie n’a plus de secrets pour elle… On finira par passer la journée ensemble. Encore une belle rencontre !

Nous profitons de la vue sur les bassins depuis la plateforme du mirador. C’est impressionnant de voir la rivière marron entrecoupée de plusieurs bassins vert émeraude !

Nous comprenons une fois en bas le phénomène : Semuc Champey veut dire “quand la rivière passe sous la roche”, et effectivement la rivière marron est absorbée sous les bassins et ressort en cascade à l’autre extrémité. Quant aux bassins, ils sont alimentés par plusieurs petits ruisseaux qui coulent depuis le haut de la montagne, évacuant l’eau de pluie. Nous passons l’après-midi à nous baigner de bassins en bassins, entrecoupés de quelques sauts pour Hugo et Adrien. Hugo est de plus en plus à l’aise sur les sauts, c’est même lui qui a chauffé Adrien et Clémence pour le saut le plus haut ! Une super journée dans un cadre idyllique en plein nature, on ne regrette pas du tout nos longues heures de bus pour arriver jusqu’ici.

Nous sommes censés partir le lendemain, mais notre transport est annulé de nouveau à cause des blocages… Une journée de repos forcé dans le cadre idyllique de notre hôtel ! Ce qui nous permettra de consacrer plus de temps aux enfants, et de rencontrer 2 nouveaux voyageurs : Mathilde et Marcos… Nous passons la soirée tous ensemble avec Clémence. Très beaux moments ! Hugo participe à toutes les conversations et Kenzo s’endort à 22h sur nos genoux…

Et c’est reparti pour une nouvelle journée de transport… 8h de shuttle nous attendent jusqu’au lac Peten. Enfin… c’est encore ce que dit la théorie… Un nouveau blocage nous pousse à faire un détour de 3h, moyennement une rallonge de 50Q par personne (en plus des 250 du trajet)… Nous arrivons donc à Florès après 11h de bus, à l’heure où il n’y a plus de collectivo pour El Remate où nous avons notre hôtel 😟… Heureusement, la nana de l’agence de voyage qui organise le shuttle nous propose de nous y déposer en transport privé, moyennant 150Q de plus… Elle nous laisse 1h pour aller manger un bout rapido (toute la team est affamée 😅) avant de repartir, et c’est là qu’on tombe, dans une petite rue sombre, sur un délicieux resto avec des burgers énormes ! Très belle surprise, et l’occasion de relever le niveau de la journée catastrophe pour notre anniversaire de mariage 😅… On arrive enfin à notre hôtel au milieu de la jungle, mystérieux et très nature… Il est 22h. On échange peu avec Dimitri et Nathalie, les adorables proprios français (et belge) du “Chez Alice”, et puis dodo ! 

Nous sommes réveillés à 5h30 par les cris des singes hurleurs, qui ont l’air juste au-dessus de notre cabane. On ne les a jamais entendus aussi forts, c’est incroyable ! Heureusement ça ne dure pas trop longtemps, et on a quand même le droit à une petite grasse mat’.

Le lendemain, on retrouve une famille française dans notre hôtel. On échange avec eux depuis un petit moment sur les réseaux de voyageurs, et comme nos routes se croisaient, on s’est prévu le même hôtel pendant quelques jours. Au programme : jeux en extérieur pour les enfants, et discussions et échanges de bons plans pour les adultes (ils arrivent tout juste au Guatemala et ont fait la partie du Mexique qui nous reste à découvrir !). Nous profitons du ponton sur le lac pour une grande baignade (surtout pour les loulous) et du parc de l’hôtel pour une partie de pétanque-apéro (un sport qu’on n’a pas pratiqué depuis trop longtemps !). 

Le lendemain, réveil tôt pour tout le monde… Tikal nous attend ! On a réservé un guide francophone pour parcourir le plus grand site archéologique de la région, dont la partie visitable fait 16 km² (sur une superficie totale de 575 km²… c’est immense !). Kenzo et Sacha (qui ont le même âge) avancent de jeu en jeu et de grimpette en grimpette. Quant à Hugo, il oscille entre aller avec eux, et rester avec nous pour écouter et poser des questions à Santiago, notre guide. Il a un chapeau avec de grandes plumes, que les gens d’ici lui gardent pour les ajouter à sa collection ! C’est un vrai passionné et nous passons un super moment avec lui ! AUDIO TIKAL

Nous montons au sommet de 3 pyramides d’où nous surplombons la jungle. Nous croisons toucans, coatis, dindons sauvages, pics verts… Les mayas ont habité là pendant au moins 1500 ans et le site n’a été découvert qu’en 1841, 20 ans après l’indépendance du Guatemala. Il y a encore des recherches afin de finir de découvrir des temples. Nous avons apprécié le choix ici de n’avoir restauré qu’une partie de chaque temple et de laisser l’autre dans l’état où il a été découvert. Vraiment un très beau site, très bien conservé qui vaut carrément le détour, et pour lequel on apprécie grandement d’avoir un guide tellement c’est immense et tellement les explications donnent vie à ce site et changent notre expérience.

On termine notre visite pile au moment où la pluie arrive (coup de bol), et on rentre au bercail pour profiter encore un peu de la baignade au lac et finir la journée sur quelques pizzas avant un dodo bien mérité.

Jeudi, nous disons au revoir à Justine, Freddy, Sacha et Gabrielle (pas facile encore une fois) et nous passons la journée (chez Alice) à nous prendre la tête sur la suite du voyage… Le plan était d’aller 1 semaine sur la côte ouest du Mexique pour profiter des grandes plages, mais des infos tombent dans tous les sens sur le passage imminent en semaforo rojo de la côte à cause du Covid, avec une forte probabilité de fermeture des plages… Mais rien n’est sûr, chaque article donne une info différente, et impossible de savoir ce qu’il va se passer… Ça nous aura bien pris la tête et on se dit qu’on avisera une fois au Mexique. En plus, pour une fois, on avait anticipé nos achats de billets de bus… 😫

On profite aussi des garçons autour d’une partie de pétanque et de jeux de société ! 

Pour le dernier jour à El Remate nous faisons une petite rando de 4h / 6 km dans la jungle juste à côté, avec quelques miradors sur le lac. On n’a pas trouvé ça ouf, mais on a passé un bon moment à faire nos tops 3 des meilleurs logements ou à imaginer notre pizza et sandwich de rêve (avec des ingrédients bien français qu’on ne trouvera jamais ici 😅)…

Puis on récupère nos sacs, et on quitte ce petit coin de paradis où on s’est sentis comme chez nous, pour aller passer la soirée à Florès et y prendre un collectivo le lendemain jusqu’à la frontière, puis un autre jusqu’à Palenque au Mexique (sans savoir encore si on va oui ou non aux plages de la côte ouest le jour suivant…).

On n’a pas trouvé Florès aussi charmante que sa réputation le laisserait entendre, surtout après nos 4 jours en pleine nature ! C’est aussi petit que touristique et le temple de la consommation avec tous ses restos et bars. Finalement, sur un avis familial unanime, nous passons notre dernière soirée au Guatemala en retournant au trop bon resto qu’on avait fait en arrivant ici il y a quelques jours : Origenes, pour y remanger un des meilleurs burgers de notre vie ! Le jeune proprio, très accueillant et très touchant, nous raconte comment, après ses études, il a acheté son resto puis une extension juste avant le Covid et la fermeture qui s’en est suivie. Lui et sa femme ont du trouver plusieurs petits jobs pour pouvoir payer son loyer tout en faisant des travaux…

Et c’est avec beaucoup d’émotion et de bienveillance pour ce pays que nous quittons le Guatemala…

Enfin, c’est du moins ce qu’on croyait ce jour-là, mais c’était sans compter sur un ****** de problème informatique qui, une fois arrivé à la frontière le lendemain matin (après un réveil à 6h et 4h de colectivo), empêche apparemment toute entrée au Mexique par voie terrestre depuis la veille !! O_O

Vous auriez vu nos têtes quand on nous a dit ça au poste frontière !

Alors après 2h de réflexion et de gestion de crise autour d’un poulet frit, on trouve un hôtel à El Naranjo, à 30 min de collectivo de la ville frontière (car ici à El Ceibo, non seulement c’est un minuscule village tout moche et pas super sécure, mais en plus il n’y a plus d’électricité à partir de 19h…), et on réussi à obtenir un avoir pour nos billets de bus qui partaient le lendemain à 8h de Palenque ! Merci Clickbus de la réactivité et de l’efficacité du service client !

On finit donc la journée tranquille au bord de la piscine de l’hôtel (ouf, on a évité l’hôtel miteux de dernière minute). Les garçons s’amusent comme des fous à sauter depuis des tremplins de plus en plus haut ! Ils gagnent vraiment en autonomie et en confiance en eux.

Le lendemain matin, on reboucle nos sacs et c’est reparti… 15 min de marche avec les sacs… colectivo… frontière… on y croit ! Après tout, c’est juste un problème informatique et on est en 2021 !
Et bien non, c’est toujours pas possible… Le mec nous dit “ça peut se régler dans la journée comme dans 1 semaine, mais revenez demain ojala” !
On est deg… on fait quoi ? On passe la journée ici au cas où ? On rentre à l’hôtel et on revient demain ? On abandonne et on revient à Florès ? On fait la route de nuit pour Guatemala city pour prendre un avion ?

On décide finalement de rester 4h ici au cas où ça se débloque. C’est reparti… Poulet frit dans notre nouveau QG et tentative d’école sous une chaleur de fou. A 16h, c’est toujours bloqué et on se résout à retourner à l’hôtel… Colectivo, marche, piscine, et re-soirée tranquillou avec à nouveau un succulent repas à base de pâtes chinoise, seule nourriture qu’on peut se préparer ici.

Mais cette fois ci on a anticipé, on a pris le numéros de portable du mec du post frontière côté Guatemala (beaucoup plus sympa que ses homologues mexicains…) pour nous éviter un aller retour gratuit.

Hélas, encore une fois, rien ne s’est passé comme prévu le lendemain… Comme notre carte sim prépayée est vide, on pensait emprunter le téléphone du propriétaire de l’hôtel, mais il ne sera pas là avant 13h et personne d’autre n’a de crédit apparemment. Pas d’autre choix donc, que d’envoyer Adrien en mission en ville pour acheter une recharge. Mais malgré une recharge normale et une recharge pour les numéros spéciaux, rien à faire, impossible de joindre le numéro que nous a laissé le mec du poste frontière 😫… Alors c’est reparti pour la demi-heure de colectivo pour aller voir s’il y a du nouveau chez les mexicains, mais en solo cette fois, pour éviter de déplacer tout le monde avec les sacs dans la chaleur pour rien. Et cette fois-ci, bingo c’est ouvert, youhou, trop génial !!!

Bon, ben c’est là que je réalise à quel point je suis venu en touriste : je suis en short, claquettes, avec le sac à dos de Kenzo vide, le porte-monnaie avec tout le liquide qu’il nous reste, et moins de 10% de batterie sur mon téléphone… Euh, comment on s’organise là ??

Comme il est déjà 13h, on n’a pas vraiment le choix si on veut passer aujourd’hui avec suffisamment de marge : Chloé se motive, range la chambre, prépare les sacs (avec un sac à dos en moins et mes chaussures de marche en plus à caser quelque-part), et part avec les deux enfants pour me rejoindre au poste frontière. Tout seul assis devant la douane à compter les minutes, j’imagine à quel point le fameux chemin de terre d’1 km entre l’hôtel et la route où passent les colectivos doit devenir un enfer sous 35 degrès et avec 30 kg de bagages sur le dos (mon sac de 80L certainement derrière et le sien de 70L devant) ! Comme elle n’a pas de réseau sur son téléphone, je ne peux qu’attendre et espérer qu’elle arrive sans encombre…

De son côté, les garçons ont heureusement décidé d’être ultra motivés et positifs 😅, et elle se débrouille même pour faire du stop avec une moto taxi qui accepte de les déposer à la route du collectivo gratuitement ! Et c’est au bout d’1h30 que je les retrouve à l’arrivée du colectivo (qui heureusement se paye à l’arrivée !). On dépense nos derniers quetzal dans une bouteille d’eau et 2 morceaux de poulet frit histoire de changer un peu. Et s’ensuit un enchaînement sans fin de formalités sanitaires, de douanes, de paiement de taxe d’entrée, de formulaires à remplir, de fouille des sacs 2 fois… Bref, quasiment 2 heures et 1 litre de transpiration plus tard, on est enfin de retour au Mexique !!!!

Mais la joie est de courte durée, après 600m de marche avec les sacs, on arrive au départ des colectivos pour Tenosique, mais le dernier est parti il y a 10 minutes… on pensait être dans les temps, mais on avait complètement oublié qu’il fallait avancer la montre d’une heure en passant la frontière ! On se rabat donc sur un taxi, qui finalement nous aidera bien en roulant un peu vite et en appelant le central de colectivo à Tenosique pour s’assurer que le dernier en partance pour Palenque nous attende bien. 

Nous arrivons donc à Palenque à 20h30 après cette folle journée. Les enfants sont trop contents de retrouver un endroit familier, un peu comme s’ils revenaient à la maison. Du coup on se décarcasse pas trop pour ce soir, on retourne au petit resto de tacos du centre-ville pour manger des gringas, un régal ! Et cette fois, on peut vraiment fêter la fin du Guatemala et le début de notre 2° virée au Mexique ! 🙂

Nos conseils si vous allez dans ce coin :

Antigua :

  • Agence ‘Bon Voyage’, tenue par Arnaud, un français qui vit ici. Très bon feeling, et de très bon conseil, même si vous ne prenez pas ses services. Les tours organisés ça reste un poil au-dessus de notre budget (et pas dans notre façon de voyager), mais on a réservé des shuttles en passant par lui. Contact Whatsapp : +50247684411
  • Restaurant Angie Angie : Pizzeria au feu de bois avec un grand jardin très agréable, un feu de camp au milieu et de la musique live. Pas donné, mais les pizzas sont excellentes.
  • Restaurant PanqueWaffle : Des gaufres bien travaillées, top pour un goûter ou pour un repas (leurs gaufres salées et leurs hamburgers avaient l’air top et pas excessifs)
  • Choco Story – Musée du Chocolat sur la place centrale : Atelier de fabrication du chocolat – 45 minutes / 1h adapté pour les enfants (fabriquer sa propre tablette de chocolat et comprendre tout le processus de transformation du cacao) – 100Q par enfant

Lanquin :

  • Hôtel Vista Verde : économique, super cadre perdu dans la jungle, chambres dans des cabanes en bois très roots (pas de fenêtres et lits 1 place). Possible de faire des excursions sur place (prix raisonnables), nourriture très bonne et économique, bonne ambiance de voyageurs.

Flores:

  • Restaurant Origines (plats autour de 4 euros, un des meilleurs hamburgers qu’on ait mangé !)
  • Logement : Alice Guesthouse à El Remate : tenu par un couple de français adorables, petis chalets très confort dans un lieu un peu isolé mais paradisiaque

Cet article a 2 commentaires

  1. Adrien

    Bonjour Pauline,
    Super ça ! J’espère que vous en avez profité à fond et que la météo était au rendez-vous ! 🙂

  2. Pauline

    Hello! Merci d’avoir partagé votre expérience pour aller admirer le volcan fuego … je me demandais si c’était possible de le faire avec des enfants (4 et 5 ans pour ma part) … j’ai contacté le guide , je suis enchantée, car c’est rare de trouver les infos pour savoir si c’est faisable avec des plus petits ! Génial! Vraiment! Pauline

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