3 petites rues, une longue plage de cailloux avec un minuscule coin de sable où se bousculent les familles en soirée, et quelques boui-boui pour manger du poisson en bord de mer. Loin d’une cité balnéaire, Cidade Velha est tout indiquée si vous souhaitez contempler la vie locale typique le temps d’une journée.

En sortant de l’aluger avec nos sacs sur le dos, difficile de ne pas se faire attraper par les vendeurs de la place centrale… Ca fait très “attrape-touriste”, mais ils sont adorables et à la négociation facile. Et comme ils ont un des fameux colliers colorés que Chloé avait repéré dans plusieurs boutiques, c’est l’occasion de craquer 🙂

Nous finissons à l’hôtel et passons une bonne partie de l’après midi à profiter de la piscine (la seule du séjour), petite part de luxe qui nous semble maintenant tellement démesurée quand on connait la rareté de l’eau sur ces îles…

Fin de journée sur la toute petite plage, bondée à cette heure-là de capverdiens en famille, à observer la vie… Il y a une tripoté d’enfant qui jouent, se baignent dans la bonne humeur. Certains avec un pneu de tracteur, d’autres à faire de sauts dans les vagues, d’autres à pêcher le poulpe avec des cannes à pêche en bambou. Les plus grands, ou plutôt les moins petits, prenant soin de leurs frères et sœurs.

C’est aussi le retour de la pêche. Les barques viennent décharger sur la plage. Pour chaque bateau, tous les hommes se rassemblent pour pousser la barque sur le sable, puis les femmes se pressent pour débarquer le poisson, le tout dans une logique bien huilée.

On finira la soirée dans un resto face à la mer et au couché de soleil avec un bon ragoût de poisson, de la moreia et une caipirinha !

Le lendemain matin, réveil sur les chapeaux de roues !! Nos téléphones affichent 6 appels en absence et un message de la maîtresse d’Hugo pour nous avertir que l’école et inondée et qu’il nous faut venir récupérer les enfants au plus vite… Branle-bas de combat, et gestion de crise à distance et en décalage horaire. Difficile de penser inondation quand ici il n’a pas plut ici depuis 3 ans !!

Passées les émotions du matin, on part pour une ballade dans la Ribeira, que nous surnommons rapidement la vallée de la mangue ! En effet, nous marchons au milieu des manguiers chargés de fruits, croisons plusieurs femmes avec des bassines remplies de fruits sur la tête qui descendent au village et assistons à différentes techniques de récolte : en montant au sommet des arbres pour secouer très fort et faire tomber les fruits mûrs, ou en agitant les branches avec un bâton !

Nous discutons avec un homme perché sur son arbre qui parle français. Il nous que la récolte s’étale sur un long moment car les fruits mûrissent progressivement. Il nous dira aussi que les gens n’ont pas grand chose ici mais sont heureux de ce qu’ils ont et que la mer est riche et leur apporte beaucoup. Il nous salue et nous demande de leur souhaiter la pluie !

Le retour de la boucle par la route et par le fort Sao Felipe est sans intérêt et ne vaut vraiment pas le détour...

Notre séjour ici se termine par une bonne Kriola (bière locale) sur la plage, avant de reprendre un collectivo pour notre prochaine étape : Tarrafal.

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